La Turquie serait soulagée de ne pas être acceptée dans l’UE

Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, le refus de l’UE d’intégrer la Turquie dans ses rangs serait un soulagement pour son pays, qui attend une décision de Bruxelles depuis de longues années

Si l’Union européenne refuse d’accepter la Turquie parmi ses membres, Ankara en sera soulagé, a déclaré le Président turc Recep Tayyip Erdogan.

«Actuellement, non seulement on ne nous invite pas aux sommets de l’UE, mais en plus on nous fait perdre notre temps. C’est la réalité… Si l’UE dit qu’elle n’acceptera pas la Turquie parmi ses membres, nous en serons soulagés et nous commencerons à réaliser des plans alternatifs», a affirmé M. Erdogan dans une interview à la chaîne BBC.

Selon lui, la majorité de citoyens turcs ne souhaitent pas l’adhésion à l’UE et croient que le comportement de l’Union européenne par rapport à la Turquie est hypocrite. Par ailleurs, le leader turc a noté que son pays continuerait à maintenir des liens étroits avec l’UE et à suivre le développement des relations.

L’accord d’association entre la Communauté économique européenne et la Turquie a été signé en 1963. Ankara a présenté la demande d’adhésion en 1987, mais les négociations n’ont commencé qu’en 2005 et ont été plusieurs fois suspendues. En mars 2016, Bruxelles a renforcé les pourparlers en échange d’une aide d’Ankara afin de réduire l’afflux de migrants en Europe.Les relations entre la Turquie et l’Union européenne se sont détériorées après la tentative de coup d’État militaire survenue l’été dernier et la vague de purges qui a suivi. Par conséquent, des eurodéputés ont demandé de suspendre les négociations d’adhésion de la Turquie au bloc européen.

Jeudi 6 juillet, le Parlement européen a adopté une résolution sur la Turquie, qui appelle l’UE et la Commission européenne à suspendre immédiatement les négociations avec Ankara sur l’adhésion à l’Union si son gouvernement n’apporte pas les modifications nécessaires à la réforme constitutionnelle.

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