Des dizaines de personnes se sont allongées sur le sol, à moitié nues et peinturlurées de rouge, dans le centre de Madrid, dans le but de réclamer l’abolition de la tauromachie en Espagne
Le 14 juillet, le centre de Madrid a été le théâtre d’une manifestation peu ordinaire. Des activistes du mouvement «Gladiators for Peace» (Gladiateurs pour la Paix), défendant l’abolition de la tauromachie, se sont rassemblés, dénudés, couverts de peinture rouge et comme blessés par de fausses banderilles, dans l’espoir de persuader les Espagnols de renoncer à la corrida, populaire dans le pays.
«Nous luttons pour en finir avec les corridas et toute fête organisée en Espagne durant laquelle on maltraite les animaux pour que les gens s’amusent», a déclaré l’une des manifestantes. «La torture n’est pas une culture», a ajouté une autre.
Les débats sur l’abolition de la tauromachie se poursuivent depuis des années en Espagne.
En 2010, le parlement de Catalogne avait voté l’interdiction de la corrida dans cette région du nord-est. Mais la Cour constitutionnelle espagnole a annulé en 2016 cette mesure, jugeant que l’Etat devait préserver les corridas, inscrites depuis 2015 au «patrimoine culturel immatériel» du pays.
Les défenseurs des animaux avaient cependant remporté une victoire en 2016 lorsque la région de Castille-et-Léon avait annoncé «l’interdiction de la mise à mort de taureaux en public lors de fêtes taurines populaires et traditionnelles».
En septembre 2016, la fête du Toro de la Vega à Tordesillas s’est par conséquent achevée sans mise à mort du taureau en public, alors qu’il y était traditionnellement tué à coups de lance, depuis cinq siècles.