L’exécution de la peine de mort au Japon

L’ancien officier correctionnel Hirohiko Fujita, qui a travaillé pendant 33 ans dans une prison au Japon, a dévoilé pour la première fois de sa vie comment il a été obligé de participer à des exécutions de prisonniers par pendaison, sans le savoir

«Il y a cinq boutons identiques, et chaque agent doit en presser un en même temps», voici comment Hirohiko Fujita, ancien officier correctionnel de la prison d’Osaka, au Japon, a décrit le mécanisme d’exécution d’une sentence de mort par pendaison, relate le site d’information en.rocketnews24.com, citant Abema TV.

Selon Hirohiko Fujita, au début de sa carrière, il a entendu parler d’exécutions de prisonniers par d’autres agents, mais il n’a jamais pensé qu’un jour ce serait à lui de prendre part à ce sinistre spectacle. M.Fujita était convaincu qu’il ne s’agissait que de ses plus mauvais collègues.

«Étant donné que j’étais travailleur, j’avais la certitude que je ne serais jamais impliqué… Il y a cinq boutons identiques, et chaque agent doit en presser un en même temps», a-t-il expliqué en se souvenant de sa première expérience, quand lui et quatre de ses collègues ont été appelés dans une petite salle et se sont vu demander de «patienter». Cela signifiait qu’une exécution allait avoir lieu.

M.Fujita a ajouté qu’après l’exécution les cinq personnes ont reçu 27 dollars chacune ainsi qu’un repas. Pourtant, d’après lui, tous ont mangé en silence, la tête baissée.De retour chez lui, le Japonais a dit à sa femme qu’il était couvert de sel, un proverbe traditionnel au Japon utilisé pour décrire les personnes qui ont eu des contacts avec la mort.

Hirohiko Fujita a maintenant 70 ans, et c’est la première fois qu’il décide de parler de cette expérience. D’après lui, il ne regrette rien.

«C’est douloureux, mais affrontez cela avec la certitude que vous pouvez faire votre travail. En outre, j’espère que vous serez capables de ne pas le laisser vous hanter», a-t-il conseillé aux agents en début de carrière.

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