Le directeur de la CIA Mike Pompeo a été vertement critiqué pour ses affirmations sur la soi-disant ingérence russe dans les élections américaines, non seulement au cours des élections présidentielles en 2016 mais aussi bien avant
La réponse du directeur de la CIA Mike Pompeo au sujet de la prétendue ingérence russe dans les élections aux États-Unis fait couler beaucoup d’encre, suscitant de vives réactions dans le monde politique américain. Ainsi, dans un discours au Colorado, interrogé à savoir si la Russie était effectivement intervenue dans les élections de 2016, il a répondu de la manière suivante:
«Bien sûr, et dans ces élections, et dans les précédentes et dans celles qui les ont précédées».
Toutefois, M.Pompeo n’a présenté aucune preuve pour argumenter son affirmation, ce qui a provoqué l’ire de certaines personnalités politiques.
Disturbed to see CIA Director trivialize Russian interference in our election. 2016 not comparable to anything in the past. He knows better. https://t.co/ZbbSstGE1B
— Adam Schiff (@RepAdamSchiff) July 21, 2017
«Troublé de voir le directeur de la CIA banaliser l’ingérence russe dans nos élections. Rien dans le passé ne peut être comparé à 2016. Il le sait très bien», a rétorqué sur son compte Twitter Adam Schiff, démocrate de Californie à la Chambre des représentants des États-Unis.
Pour sa part, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Russie Michael McFaul s’est également interrogé sur la source des affirmations de M.Pompeo.
On what basis does Pompeo make this claim about 2012 and 2008? I'd like to see those IC reports. https://t.co/BJpnmwRjGM
— Michael McFaul (@McFaul) July 21, 2017
«Sur quoi Pompeo base-t-il ses déclarations sur 2012 et 2008? J’aimerais bien voir ces rapports», a-t-il réagi.
De nombreuses accusations d’«ingérence russe» ont été adressées à Moscou par les États-Unis et certains pays européens dont la France, sans toutefois présenter de preuves tangibles.
Commentant ces allégations, le Président russe Vladimir Poutine a déclaré que les données divulguées suite aux attaques informatiques ne servaient en rien les intérêts de la Russie et que l’hystérie autour de l’affaire avait pour but de détourner l’opinion publique du contenu des documents. Le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a affirmé pour sa part que les allégations contre Moscou étaient «dénuées de tout fondement».