La décision du gouvernement palestinien de suspendre sa coopération avec Israël s’étend également à la coopération dans le domaine de la sécurité, a déclaré le conseiller du Mahmoud Abbas, Majdi al-Khaldi
«La position des autorités palestiniennes est celle que le Président Mahmoud Abbas a évoquée dans son discours, à savoir la cessation de toute forme de coopération avec la partie israélienne, y compris de coopération et de coordination en matière de sécurité», a-t-il déclaré.
Il est à noter que c’est la première fois qu’Israël et la Palestine rompent leur coopération en matière de sécurité, considérée par les deux parties comme un instrument efficace de lutte contre le terrorisme.
Selon la presse israélienne l’interaction entre Israël et la Palestine prenait la forme de contacts réguliers des forces de l’armée israélienne et des forces de sécurité palestiniennes et avait pour objectif la prévention des actes de terrorisme et l’arrestation des personnes suspectes. En plus, les militaires palestiniens aidaient les Israéliens entrés par erreur dans la zone A (une partie de la Cisjordanie sous contrôle palestinien) et assuraient des opérations anti-terroristes israéliennes sur le territoire palestinien.
Des experts israéliens soulignent que, pour la Palestine, la coopération avec Israël représente un moyen de lutte contre l’opposition islamiste et une garantie que le Hamas, qui a pris le pouvoir il y a une dizaine d’années dans la bande de Gaza, ne le prendrait en Cisjordanie.
Après l’attaque qui a coûté la vie à deux policiers israéliens le 14 juillet dans la vieille ville de Jérusalem, les autorités israéliennes ont décidé d’installer des détecteurs de métaux et des caméras de surveillances supplémentaires aux entrées de l’Esplanade des Mosquées. Le gouvernement israélien a motivé cette décision par le fait que les armes des assaillants qui ont attaqué les policiers y avaient été cachées.
Les Palestiniens craignent qu’Israël ne prenne le contrôle total de l’Esplanade des Mosquées, lieu saint pour les musulmans et les juifs, pour qui elle est le Mont du Temple. Bien que l’État israélien en contrôle les accès, la gestion du troisième lieu saint de l’islam est dévolue à la Jordanie.