Achat des S-400 russes: la réaction de l’Otan suscite la déception d’Ankara

«Le modèle offert à Ankara [par l’Otan] mettra la Turquie en dépendance permanente vis à vis de ces pays»: le porte-parole du Président turc a dénoncé la réaction de l’Otan au sujet de l’achat des systèmes russes S-400 et a divulgué les progrès réalisés par Moscou et Ankara dans la conclusion du contrat

Les négociations sur la livraison des systèmes de missiles de défense antiaérienne russes S-400 à la Turquie touchent à leur fin, il ne reste qu’à clarifier certains points mineurs, a déclaré le porte-parole du Président turc, Ibrahim Kalin.

En outre, il a livré la position d’Ankara à l’encontre de la réaction de l’Otan sur cet accord.

«La position des alliés de la Turquie, dont les États-Unis, a provoqué une profonde déception à Ankara. Ces États ont déclaré qu’ils étaient des partenaires de l’Otan, et qu’il est donc nécessaire de créer un système de défense commun. Nous ne sommes pas contre. Cependant, le modèle proposé à Ankara [par l’Otan] mettra la Turquie en dépendance permanente vis à vis de ces pays», a déclaré le porte-parole du Président turc.

Selon lui, un point important de l’accord sur l’achat des S-400 russes est le transfert de technologies de défense, selon Anadolu.«Au cours des entretiens avec Moscou, y compris lors des rencontres du Président Erdogan avec son homologue russe Poutine, cette question a été discutée très ouvertement. La partie russe a approuvé la position d’Ankara. C’est-à-dire que l’achat de S-400 porte non seulement sur l’acquisition de systèmes de défense antiaérienne, mais aussi sur un transfert sérieux de technologies dans le domaine de la défense antiaérienne. Dans le même temps, les affirmations selon lesquelles les systèmes russes ne peuvent pas être intégrés dans le système de l’Otan sont des arguments ne résistant pas à la moindre critique», a déclaré M.Kalin.

Le 25 juillet, Recep Tayyip Erdogan a annoncé avoir conclu un contrat avec la Russie portant sur la livraison de systèmes de défense antiaérienne russes S-400. Le chef d’État-Major interarmées des États-Unis Joseph Dunford a considéré cette perspective comme «préoccupante» pour Washington. Le Kremlin n’a pas commenté cette information.