La compagnie aérienne Air France a annoncé la suspension des vols à destination du Venezuela du 30 juillet au 1er août inclus, à l’approche de l’élection à l’Assemblée constituante controversée, qui se déroulera sur fond de manifestations violentes ravageant le pays
En prévision de l’élection à l’Assemblée constituante controversée au Venezuela, les vols de la compagnie Air France ont été tempérament suspendus pour la période du 30 juillet au 1er août inclusivement, a relaté l’AFP.
«En raison de la situation au Venezuela, Air France est amenée à suspendre ses vols à destination de Caracas du dimanche 30 juillet 2017 au mardi 1er août inclus. […] Des mesures commerciales exceptionnelles sont proposées à nos clients voyageant de et vers Caracas dans les prochains jours. La compagnie suit la situation en temps réel et informera ses clients de toute évolution de son programme de vols. Air France rappelle que la sécurité de ses clients et de ses équipages est sa priorité», a précisé la compagnie dans un court communiqué transmis à l’AFP.
Un Russe travaillant au Venezuela a confié à Sputnik les détails de son départ de Caracas sur le vol d’Air France jeudi, le 27 juillet.
«J’étais assis sur une moto de police (comme passager). Il y a eu cinq barrages sur la route. On nous a arrêté à chaque barrage, mais puisque les policiers appartenaient à la région sous le contrôle des opposants, on nous laissait tout de même passer», a-t-il avoué soulignant que la région de Caracas où il habitait était bloquée et donc inaccessible pour un taxi ou une voiture personnelle», a-t-il raconté.
L’Assemblée nationale constituante, qui devra être élue le 30 juillet prochain, sera en charge des réformes de la Constitution, dont un projet sera soumis au référendum.
De violentes manifestations se déroulent au Venezuela de manière quasi quotidienne depuis début avril, sur fond de crise économique sans précédent dans ce pays riche en hydrocarbures. D’après les dernières informations, le nombre des victimes a déjà dépassé 110 personnes.L’opposition, majoritaire au Parlement depuis les élections législatives de décembre 2015 accuse le Président Nicolas Maduro d’avoir plongé le pays dans le chaos économique entretenu par une inflation rampante, de bafouer les lois en vigueur et de recourir à la justice en vue d’incarcérer ses adversaires politiques. Les manifestants réclament le départ de M. Maduro de son poste et l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.