Des diplomates russes et le vice-président du Comité de la défense du Conseil de la Fédération ont réagi à une récente déclaration du chef de la diplomatie américaine selon qui les sanctions traduisaient la volonté des USA de voir la Russie entreprendre des démarches en vue d’une amélioration de ses relations avec les États-Unis
Les sanctions ne permettront pas à Washington de normaliser ses relations avec Moscou, les pressions sur la Russie restant vaines, lit-on dans une déclaration de l’ambassade de Russie aux États-Unis, dont Sputnik s’est procuré une copie.
«La déclaration du département d’État du 29 juillet portant sur le projet de loi approuvé par le Congrès ne peut que laisser perplexe. À Washington, on n’a toujours pas compris que les méthodes de pression ne marchaient pas avec la Russie, qui plus est les sanctions n’œuvreront pas à l’amélioration de nos relations», estime-t-on à la mission diplomatique russe.
Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson avait plus tôt déclaré que le vote presque unanime du projet de loi traduisait la «volonté des Américains de voir la Russie entreprendre des démarches en vue d’une amélioration de ses relations avec les États-Unis. Il a en outre espéré que la coopération avec la Russie sur les principales questions d’ordre international se poursuivrait et que les sanctions ne seraient plus nécessaires.
Les espoirs du secrétaire d’État américain sur la poursuite de la coopération avec Moscou sont dénués de tout fondement, estime pour sa part Frants Klintsevitch, vice-président du Comité de la défense du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).Selon ce dernier, quoi qu’en dise M.Tillerson, en Russie, on comprend que le but du projet de loi prévoyant de nouvelles sanctions contre la Russie est d’obtenir l’«isolement économique, politique et tout autre de notre pays».
Le Sénat américain a approuvé jeudi la proposition de loi portant sur de nouvelles sanctions contre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Le document a été soutenu par 98 voix contre deux. Le texte sera ensuite envoyé au Président Donald Trump, qui pourrait toutefois y opposer son véto.
En réponse à l’adoption par le Congrès américain de nouvelles sanctions antirusses, Moscou va interdire à l’ambassade américaine l’accès à deux sites dont elle a la jouissance à Moscou. En outre, Moscou a demandé à Washington de réduire, à partir du 1er septembre, à 455 le nombre des membres du personnel de son ambassade et de ses consulats en Russie. Le ministère a également prévenu que Moscou répliquerait en cas de nouvelles expulsions de diplomates russes par les États-Unis. La riposte du ministère des Affaires étrangères aux sanctions a obtenu le feu vert du Président russe, a confirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.