Le président bolivien dénonce avec force les sanctions américaines contre la Russie

Après la France, l’Allemagne ou encore l’UE, c’est au tour du président bolivien de dénoncer avec force les sanctions américaines contre la Russie. Il estime que les Etats-Unis menacent «le droit international et les Nations unies»

Le président bolivien Evo Morales a fait entendre sa voix le 29 juillet sur la question des sanctions américaines contre la Russie, votées par la Chambre des représentants puis le Sénat quelques jours plus tôt.

«Les Etats-Unis cherchent de nouveau à imposer des sanctions unilatérales contre la Russie. La Bolivie les rejette», a écrit Evo Morales sur Twitter dans un message qui ne laisse pas de place au doute.

https://twitter.com/evoespueblo/status/891269826827743232

«Avec ce type de sanctions, les Etats-Unis peuvent être considérés comme une menace au multilatéralisme, au droit international et pour les Nations unies», a poursuivi le chef de l’Etat bolivien.

Evo Morales fait ainsi écho aux déclarations de nombreux Etats – notamment européens – qui ont fait part de leur désaccord avec ces nouvelles sanctions américaines. Le 26 juillet, le ministère français des Affaires étrangères avait publié un communiqué soulignant que la portée «extraterritoriale» des sanctions contrevenait aux principes du droit international.

En effet, ces sanctions pourraient directement affecter les entreprises européennes travaillant à la construction de pipelines venant de Russie. Le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne pourrait en faire les frais. Le français Engie, les allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l’autrichien OMV ou encore l’anglo-néerlandais Shell pourraient ainsi voir leur accès aux banques américaines limité, ou même être exclues des marchés publics aux Etats-Unis. Une forte inquiétude gagne l’Union européenne (UE), qui redoute non seulement les retombées négatives pour les entreprises européennes mais également un «possible impact sur l’indépendance énergétique de l’UE».

Côté russe, Vladimir Poutine a qualifié les sanctions d’«illégales et extrêmement cyniques», estimant qu’elles étaient inacceptables car elles remettaient en cause le «système des relations internationales».

Ces nouvelles sanctions deviendront effectives dès que Donald Trump aura signé le texte de loi qui les institue, ce qu’il a l’intention de faire «rapidement» selon un communiqué de la Maison Blanche que Politico citait le 28 juillet.

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