Préoccupé par le récent test de missile balistique effectué par Pyongyang, Moscou est prêt à soutenir au CS de l’Onu la résolution prévoyant de nouvelles mesures de rétorsion à l’encontre de la Corée du Nord. Toutefois, à ses yeux, ces sanctions doivent viser le programme nucléaire et non étouffer l’économie de ce pays
La Russie est prête à soutenir au Conseil de sécurité de l’Onu de nouvelles mesures de rétorsion visant la Corée du Nord, mais à condition que ces dernières ne cherchent pas à asphyxier l’économie de ce pays, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
«Nous espérons trouver à New York — au Conseil de sécurité de l’Onu — une issue collective et fondée sur la coopération et nous poursuivrons nos contacts bilatéraux avec Washington sur ce problème. Nous sommes en train de discuter un projet de résolution prévoyant de nouvelles mesures [contre Pyongyang, ndlr] et nous y sommes prêts», a déclaré le diplomate dans une interview à la chaîne ABC, rappelant que Moscou était préoccupé par le récent test de missile mené par Pyongyang, la Corée du Nord se trouvant près des frontières russes.
«Toutefois cette résolution ne doit pas mettre un signe d’égalité entre les mesures visant à arrêter les actions illicites de Pyongyang dans le domaine du développement d’armes nucléaires et de leurs vecteurs et les mesures asphyxiant son économie», a souligné M.Riabkov.
Pyongyang a réalisé vendredi un nouveau lancement de missile balistique intercontinental Hwasong-14 à titre expérimental, susceptible d’atteindre les États-Unis, selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA. Le missile a effectué un vol de 47 minutes et 12 secondes, atteint une altitude de 3.724 km et parcouru 998 km avant de finir sa course à l’est de la péninsule, selon les informations des médias nord-coréens.Le tir n’a présenté aucune menace pour les pays voisins, mais devait être perçu comme un «avertissement solennel» aux États-Unis, dont le Sénat avait adopté jeudi de nouvelles sanctions à l’encontre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, a noté l’agence.