L’ambition nord-coréenne de se munir de la puissance nucléaire pose un épineux problème à l’administration Trump, qui s’engage, épaulée par la Corée du Sud et par le Japon, à y riposter de façon proportionnelle
«Nous sommes prêts à répondre avec une force rapide, létale et écrasante au moment et à l’endroit que nous déciderons», a déclaré dans un communiqué le Général Terrence O’Shaughnessy, commandant des forces aériennes armées américaines dans le Pacifique, après le tir réussi d’un missile intercontinental nord-coréen vendredi, à l’aide duquel Pyongyang affirme pouvoir atteindre désormais le territoire américain.Au demeurant, Donald Trump avait déjà affirmé que «les États-Unis prendraient les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du territoire national américain et protéger [leurs] alliés de la région», estimant que les essais nord-coréens constituaient une action «imprudente et dangereuse».
Le Pentagone se prépare depuis longtemps à l’éventualité d’un conflit avec Pyongyang, mais le langage tranchant utilisé marque une évolution. Auparavant, il s’agissait de critiquer les tirs, mais sans mentionner d’options militaires de représailles.
Au Japon, l’un des pays les plus exposés à la menace nord-coréenne, le chef de la diplomatie Fumio Kishida a expliqué avoir convenu avec le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, lors d’un échange téléphonique, de mettre «le plus de pression possible» sur Pyongyang, avec une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l’Onu «comprenant des mesures sévères» et «en travaillant sur la Chine et la Russie».Pour rappel, l’Onu a infligé six séries de sanctions à Pyongyang depuis 2006, mais deux résolutions adoptées l’an dernier les ont particulièrement renforcées.