74 migrants ont célébré leur victoire dans les rues de Ceuta après avoir réussi à franchir les barrières qui séparent le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta, en Afrique du Nord. 14 d’entre eux ont été blessés dans l’opération
Plusieurs dizaines de migrants ont réussi à franchir la barrière de six mètres qui marque la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta dans une «attaque» d’environ deux cents personnes venant d’Afrique subsaharienne. Les candidats victorieux à l’immigration se sont ensuite livrés à une véritable danse de fête dans les rues de cette petite ville espagnole. Un correspondant de RUPTLY, l’agence vidéo de RT, a immortalisé cet instant.
Il était environ 5h30, heure locale, quand 200 migrants d’origine subsaharienne, dont certains armés «de cisailles et de masses», ont pris d’assaut de manière coordonnée les barrières qui marquent la frontière entre le Maroc et l’Union européenne à Ceuta. Pendant que certains essayaient de franchir les grillages, d’autres ont tenté d’ouvrir une brèche au niveau des portes, selon des représentants de la garde civile de Ceuta cités par Reuters.
73 d’entre eux auraient réussi l’opération particulièrement dangereuse, selon l’AFP. 18 personnes ont été «légèrement» blessées, dont 15 migrants et trois gardes civils, a précisé un porte-parole de la préfecture à l’AFP. De son côté, la Croix-rouge a avancé le chiffe de 14 migrants hospitalisés pour des fractures.
Selon l’agence de presse Efe, citée par ABC Espana, certains migrants auraient usé de violence en se servant de bâtons et de jets de pierre contre les forces de l’ordre qui venaient à leur rencontre.
La situation s’est ensuite apaisée et les migrants ont pu être pris en charge par les secours, encadrés par un léger dispositif policier comme les images de Reuters en attestent.
L’enclave de Ceuta, territoire espagnol situé au Nord du continent africain, fait régulièrement l’objet d’attaques en tout genres par les candidats à l’immigration illégale. En mai, environ 300 migrants avaient réussi à passer dans une attaque coordonnée similaire à celle survenue le 1er août. En février, 850 personnes ont réussi à passer, embrassant le sol et criant «Viva Espana» (vive l’Espagne) à leur arrivée dans l’enclave.