Les Etats-Unis restent prêts à normaliser leurs relations avec la Russie, mais attendent des démarches constructives de la part de Moscou, selon le chef de la diplomatie américaine
L’administration américaine souhaite toujours normaliser les relations avec Moscou malgré les récentes décisions du Congrès, mais attend toutefois des démarches constructives de la part du gouvernement russe, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson.
«Ni le Président (Donald Trump), ni moi ne sommes ravis des actions du Congrès visant à élaborer ces sanctions. Nous avons clairement fait comprendre qu’à notre avis, ces actions ne contribuaient pas au succès de nos efforts axés sur la normalisation des relations russo-américaines. Mais telle a été la décision élaborée par nos législateurs et ils l’ont adoptée avec une majorité écrasante. Le Président le comprend et tout indique qu’il signera ce projet de loi», a indiqué Rex Rillerson.
«Après cela, nous allons simplement travailler avec (le document rédigé par le Congrès)», a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.
«Toutefois, nous ne pouvons pas lui permettre de nous empêcher de tenter une reprise des relations avec la Russie», a-t-il souligné.
Dans le même temps, Rex Tillerson a lié les perspectives d’adoucissement des sanctions et leur possible annulation avec la réalisation des accords de Minsk destinés à régler le conflit dans l’est de l’Ukraine.
«Concernant l’Ukraine, nous avons été extrêmement cohérents dans les signaux envoyés à la Russie. Les accords de Minsk doivent être respectés, autrement, on ne pourra rien faire concernant les sanctions», a indiqué le ministre.
Jeudi 27 juillet, le Sénat américain a adopté un projet de loi instaurant des sanctions à l’encontre de la Corée du Nord, de l’Iran et de la Russie. Pour entrer en vigueur, ce texte doit être signé par le Président Trump.
Les nouvelles sanctions US visant Moscou ont été critiquées par plusieurs responsables de l’UE en raison des restrictions qu’elles imposent en matière de coopération entre groupes européens et russes dans le domaine énergétique.