La libre circulation des ressortissants européens sur le sol britannique prendra fin lorsque le Royaume-Uni quittera officiellement l’Union européenne, c’est-à-dire à la fin du mois de mars 2019. La spécialiste de la législation européenne Catherine Barnard, de l’Université de Cambridge, commente cette nouvelle
Comme on pouvait s’y attendre, le Brexit aura des conséquences sur bien des aspects des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, y compris sur la situation des Européens sur le sol britannique, a indiqué Catherine Barnard.
«Il s’agit d’une question très compliquée qui divise d’ores et déjà le gouvernement de la Première ministre britannique Theresa May», a déclaré l’interlocutrice de l’agence.
Et de rappeler que le gouvernement britannique avait laissé clairement entendre que les ressortissants de l’UE qui résidaient en Grande-Bretagne depuis déjà cinq ans auraient le droit de déposer une demande de «statut de sédentarité» et ceux qui s’y trouvaient déjà, mais depuis moins de cinq ans, pourraient le solliciter après le Brexit.
«Mais qu’arrivera-t-il aux Européens qui arriveront sur le sol britannique déjà après le Brexit? […] Et aux membres de leurs familles? Cela pourrait poser un problème», a prévenu Mme Barnard.
Selon cette dernière, il est tout bonnement impossible de prévoir l’évolution de la situation à long terme, tant tout change pratiquement chaque jour.
«On parle maintenant d’un « partenariat profond et particulier », mais sous quelle forme, on l’ignore», a relevé l’universitaire britannique.
Selon le chancelier de l’échiquier Philip Hammond, «Londres veut garder une relation proche avec l’UE». Néanmoins, une multitude de difficultés sont à surmonter.
«Des années seront nécessaires pour venir à bout de toutes ces difficultés, et il est fort peu probable que cela soit fait d’ici le 29 mars 2019», a résumé l’interlocutrice.