Le Hezbollah libanais et le Front al-Nosra (encore récemment lié à Al-Qaïda, ndlr) ont commencé à échanger des prisonniers dans le cadre d’un accord conclu après de longues négociations
Trois combattants du Hezbollah libanais ont été libérés par le groupe terroriste Front al-Nosra en échange de trois djihadistes, annonce l’agence Reuters se référant au chef des services de sécurité libanais, le général Abbas Ibrahim.
Selon lui, l’échange de prisonniers ouvre la voie au transfert dès mercredi matin de près de 10.000 combattants d’al-Nosra, membres de leurs familles et d’autres réfugiés syriens à destination de zones contrôlées par la rébellion en Syrie.
Le transfert a été conclu dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et le Front al-Nosra la semaine dernière et a été repoussé de deux jours, le temps de négociations sur l’échange des captifs.
Près de 120 combattants portant leurs armes individuelles feront partie des milliers de Syriens transférés vers la province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, mercredi, a précisé le général Abbas Ibrahim.
Cinq autres membres du Hezbollah seront libérés par al-Nosra dès que le premier convoi aura atteint sa destination en Syrie, a-t-il ajouté.
Trois membres du Hezbollah ont été récupérés par les autorités libanaises dans la nuit de mardi à mercredi après remise au Front al-Nosra de trois prisonniers, dont une personne ayant purgé sa peine, réclamés par le groupe sunnite, a précisé le général.
Le Hezbollah a annoncé la semaine dernière que ses combattants, soutenus par l’armée syrienne, étaient en passe de battre les djihadistes dans la zone montagneuse à la frontière libano-syrienne de Jaroud Ersal.
La zone montagneuse d’Ersal est utilisée par les terroristes pour faire passer des armes et de nouveaux combattants vers la Syrie. Des groupes extrémistes se servent également de camps de réfugiés déployés dans la région pour se cacher de l’armée libanaise et pour y recruter de nouveaux membres.