Au Liban, les combattants de la milice chiite du Hezbollah ont repris le dernier bastion du Front Al-Nosra lié à Al-Qaïda dans le pays. Le reporter de RT, Eisa Ali, a pu visiter le QG creusé dans la montagne, tout près de la frontière syrienne
Au cours d’une récente offensive contre le Front Al-Nosra (groupuscule djihadiste proche d’Al-Qaïda également connu sous le nom du Front Fatah al-Cham), le Hezbollah libanais est parvenu à pénétrer dans la caverne qui a servi de quartier général aux djihadistes.
Une fois à l’intérieur, le reporter de RT découvre ce qui ressemble fortement à des cellules de prison. «On ne sait pas très bien pour quelle raison les membres d’Al-Nosra avaient besoin de cellules de prison dans cette zone isolée. Peut-être pour empêcher certains de leurs propres combattants de fuir ou punir ceux qui auraient été tentés de s’évader», explique Eisa Ali.
Le reporter de RT montre ensuite une cache d’armes abandonnées contenant des roquettes, des vestes de combat, des lance-missiles et des grenades antichars. «Il y a même une salle de réunion avec des cartes et des plans de bataille. C’est vraisemblablement là que les combattants recevaient des instructions de la part de leurs commandants», précise Eisa Ali.
L’équipe de RT s’est rendue dans l’Est du Liban pour observer les résultats d’une offensive du Hezbollah, au cours de laquelle près de 90 combattants du Front Al-Nosra ont été tués dans les montagnes près de la ville d’Aarsal à la frontière syrienne, selon les responsables de presse de la milice chiite. D’autre part, environ 200 autres terroristes ont été encerclés et auraient accepté de quitter le Liban pour la Syrie.
«90 combattants ont été tués dans cette bataille et ceux qui ont survécu ont fui vers Idleb où les combats se poursuivent entre différents groupes rebelles», explique Eisa Ali.
Alors que Washington se montre réticent à fournir à l’armée libanaise le soutien nécessaire pour lutter contre les terroristes, les Etats-Unis empêchent également le Liban de recevoir des armes en provenance de Russie et d’Iran, comme l’a expliqué à RT Mohammed Obeid, analyste politique et ancien député libanais.
«Nous n’avons pas besoin de soutien aérien. Ce dont nous avons besoin, c’est que les Etats-Unis cessent de nous empêcher d’obtenir des armes de Russie, d’Iran ou d’autres pays qui soutiennent l’armée libanaise dans son combat contre le terrorisme pour que nous puissions nettoyer la zone», a expliqué l’ancien député.