Si le Président des États-Unis Donald Trump a évité jusqu’à ce jour certaines erreurs politiques qui pourraient s’avérer irréparables, il pourrait néanmoins avec le temps franchir la ligne rouge, commettant ainsi de nouvelles boulettes, estime le professeur de l’Université Harvard Stephen Walt dans son article pour Foreign Policy
Commentant la politique extérieure du locataire de la Maison-Blanche, le professeur de l’Université Harvard Stephen Walt a dressé dans un article pour Foreign Policy la liste des erreurs que Donald Trump n’a pas encore commises… pour l’instant.
Ainsi, le chroniqueur estime que malgré le nombre de gaffes réalisées par le chef d’État américain depuis son investiture, Trump parvient jusqu’à présent à éviter des bévues dangereuses pour les États-Unis. Toutefois, il pourrait à tout moment franchir cette ligne rouge en essayant, de la sorte, de détourner l’attention des revers de son administration en matière de politique intérieure.La première erreur fatale serait, d’après M.Walt, de régler le conflit autour de la Corée du Nord par la voie militaire. Une telle démarche déclencherait dans la région une guerre d’envergure qui aurait des conséquences destructrices pour toute la politique internationale.
Un autre pas risqué pouvant être effectué par Donald Trump serait la sortie des États-Unis de l’accord nucléaire avec l’Iran, qu’il dénigrait déjà pendant la course présidentielle.
Sans oublier le danger lié aux guerres «traditionnelles», le spécialiste met en garde le dirigeant américain contre les risques de guerres «commerciales» qui auraient un effet néfaste sur toute l’économie mondiale.
En outre, muscler la présence militaire en Afghanistan, comme le préconisent certains militaires américains, pourrait constituer une autre erreur potentielle de M.Trump. Selon le chroniqueur, Donald Trump, qui prônait la non-ingérence des États-Unis dans les conflits au Proche-Orient lors de sa campagne électorale, serait en train de négliger ses propres promesses.Finalement, la dernière menace importante pour la politique extérieure de Washington résiderait dans la livraison d’armes à Kiev ce qui ne ferait, d’après l’auteur de l’article, qu’entraîner une escalade des tensions avec Moscou.