Les agriculteurs britanniques avertissent le gouvernement que le pays ne produit que 60% de sa nourriture et doit augmenter sa production pour éviter d’éventuels problèmes alimentaires suite à la sortie de l’UE
Suite à une analyse annuelle, les agriculteurs britanniques sonnent l’alarme à cause du déclin de la production de nourriture au Royaume-Uni. Selon l’Union nationale des agriculteurs (National Farmers Union, NFU), si le pays ne renverse pas la tendance, il fera face à des incertitudes liées à sa dépendance aux importations de l’UE, dont les Britanniques ne feront plus partie, écrit le journal britannique Guardian.
«Les statistiques d’autonomie alimentaire ont toujours été une mesure importante de la capacité de la nation à s’alimenter. Mais depuis que le Royaume-Uni a voté pour quitter l’UE, et tenant compte des négociations commerciales actuelles, l’approvisionnement alimentaire britannique est maintenant considéré sous un angle très différent», a déclaré Meurig Raymond, président de l’Union nationale des agriculteurs.
En particulier, la NFU a demandé au gouvernement de profiter du Brexit pour inverser la tendance négative observée pendant les 30 dernières années, lorsque 80% de la demande alimentaire du pays était satisfaite par la production nationale, par rapport à un chiffre actuel de 60%.
«Si un tel taux de déclin persiste, nous pourrions facilement passer à 50% dans 10 ans, et ce sera une situation bien instable», a estimé M.Raymond.
Tenant compte des coups de froid dans certains pays comme l’Espagne, qui ont provoqué des pénuries de légumes cette année, alors que certaines nations exportatrices majeurs comme les États-Unis sont menacées de sécheresse, la dépendance excessive aux importations de produits alimentaires est un risque pour la sécurité nationale, concluent des experts de la NFU.