Les allemands sont préoccupés par les conséquences des sanctions américaines visant la Russie

L’interdiction faite aux entreprises allemandes de participer aux projets de développement du réseau de gazoducs russes risque de porter un coup dur à l’économie allemande dans son ensemble, estime un économiste de l’Association des chambres de commerce et d’industrie (DIHK)

Les milieux d’affaires allemands sont préoccupés par les potentielles conséquences des nouvelles sanctions américaines visant la Russie, approuvées par le Président américain Donald Trump, lit-on ce samedi dans un article de Deutsche Welle.

«D’importants projets à garantir l’approvisionnement risquent d’être gelés si les sociétés allemandes ont l’interdiction de participer aux projets russes de développement du réseau de gazoducs», a déclaré Volker Trier, chef de la DIHK. Si c’est le cas, l’économie allemande dans son ensemble risque d’être touchée, a-t-il mis en garde lors de son entretien à dpa.

Entretemps, la DHIK se prépare à une augmentation des exportations allemandes vers la Russie, et ce, pour la première fois depuis 4 ans. Selon les évaluations de l’organisation, à l’issue de l’année en cours, l’augmentation pourrait atteindre 5%, alors qu’au cours de la période comprise entre 2013 et 2016, cet indice avait connu une chute de 40%.

Donald Trump a signé mercredi 2 août la loi introduisant de nouvelles sanctions contre l’Iran, la Russie et la Corée du Nord, tout en la qualifiant d’imparfaite. Selon lui, la loi empiète sur l’autorité du chef de l’État et les nouvelles sanctions auront des conséquences négatives pour les sociétés américaines, les amis et les alliés des États-Unis. La Maison-Blanche a diffusé un communiqué du chef de l’État évoquant la présence dans le document de «dispositions inconstitutionnelles». D’après Donald Trump, non seulement cette loi porte atteinte aux pouvoirs présidentiels exclusifs, mais elle est également en contradiction avec les décisions de la Cour suprême des États-Unis.La loi a été également critiquée par l’UE qui est préoccupée par le fait que les sanctions permettent d’infliger des amendes aux entreprises européennes pour leur participation à des projets énergétiques communs avec la Russie, en particulier dans la mise en œuvre du projet de gazoduc Nord Stream 2, financé par le géant russe Gazprom et cinq sociétés européennes Engie (France), OMV (Autriche), Royal Dutch Shell (Grande-Bretagne et Pays-Bas), Uniper et Wintershall (Allemagne).

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