Les États-Unis largue des bombes au phosphore blanc sur un hôpital de Raqqa

Le sénateur russe Alekseï Pouchkov a qualifié l’utilisation à Raqqa de munitions au phosphore blanc par la coalition anti-Daech conduite par les États-Unis de fait prouvé et a tenu à rappeler que les bombes au phosphore sont interdites par des conventions internationales

Washington n’a pas le droit d’accuser Damas d’avoir utilisé des armes chimiques, si la coalition internationale dirigée par les États-Unis largue des bombes au phosphore blanc sur un hôpital de Raqqa, a écrit le sénateur russe Alekseï Pouchkov sur son compte Twitter, commentant ainsi les informations parues ce samedi sur l’utilisation de munitions au phosphore par la coalition anti-Daech en Syrie.

«En accusant sans motif Damas d’utilisation d’armes chimiques, les États-Unis eux-mêmes utilisent des munitions au phosphore interdites par des conventions internationales. Et ce fait est prouvé», a écrit M.Pouchkov.

Il a de même indiqué que ce serait bien de demander à la partie américaine à l’Onu les raisons de l’utilisation de bombe au phosphore.

«Encore une frappe des États-Unis sur un hôpital. Il faut exiger à l’Onu de l' »humaniste » Haley [Nikki Haley, ambassadrice des USA à l’Onu, ndlr] d’expliquer les raisons humanitaires qui sont derrière l’utilisation de bombes au phosphore», a écrit le sénateur russe.

Il est à noter que les États-Unis n’ont pas signé les protocoles additionnels de 1977 à la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre de 1949 qui interdit l’utilisation de munitions au phosphore blanc.La chef adjoint de l’antenne locale du Croissant-Rouge, cité par l’agence SANA, a accusé le 5 août la coalition internationale dirigée par les États-Unis d’avoir utilisé des bombes au phosphore contre un hôpital de Raqqa.

Le 9 juin, l’agence SANA avait déjà fait état de l’utilisation par la coalition de bombes au phosphore dans ses frappes sur Raqqa. Selon l’agence, les frappes de la coalition avaient alors fait au moins 17 morts.La coalition anti-Daech conduite par les États-Unis a déclaré qu’elle utilisait des munitions au phosphore en Syrie conformément aux normes internationales et en prenant des mesures de précaution à l’égard de la population civile.

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