Donald Trump a jugé possible une opération militaire contre le Venezuela, en crise profonde depuis quelques mois, une déclaration qualifiée d’«acte de folie» par Caracas
Le président américain a évoqué l’éventualité d’une opération militaire au Venezuela. «Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire», a lancé vendredi devant des journalistes Donald Trump. «Le Venezuela n’est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent», a-t-il ajouté, cité par l’AFP.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a qualifié d’«acte de folie» et de manifestation d’extrémisme cette déclaration du président Trump.En cas d’agression, «nous serons tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de notre Venezuela bien-aimé», a déclaré M. Padrino.
Début août, les États-Unis ont traité le président vénézuélien Nicolas Maduro de «dictateur» et ont imposé à son encontre des sanctions sans précédent en riposte à l’élection dans le sang d’une Assemblée constituante rejetée par l’opposition, qui y voit une tentative de contourner le parlement qu’elle contrôle. Mercredi, le gouvernement américain a adopté des sanctions à l’encontre de huit responsables vénézuéliens impliqués dans la mise en place de cette nouvelle assemblée.
La réaction de Washington est survenue au lendemain de l’élection controversée de l’Assemblée constituante voulue par le président socialiste, un scrutin marqué par des violences qui ont fait dix morts.Washington et Caracas, qui n’ont plus d’ambassadeurs respectifs depuis 2010 mais dont les relations s’étaient quelque peu améliorées à la fin du mandat de Barack Obama, conservent des liens économiques et commerciaux étroits, avant tout dans l’industrie pétrolière, rappelle l’AFP.