C’est tout à fait immoral, irresponsable et antihistorique de décaler que l’Union soviétique porte la même responsabilité que l’Allemagne nazie dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, estime le sénateur russe Konstantin Kossatchev commentant l’accusation de la diplomatie polonaise
Alors que la diplomatie polonaise accuse l’Union soviétique d’avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale, le sénateur russe Konstantin Kossatchev dénonce l’immoralité et l’irresponsabilité de telles déclarations de Varsovie.
M.Kossatchev est ainsi d’avis que la Pologne tente de faire comme si elle était quasi l’unique victime de ce conflit armé du XXe siècle alors que d’autres pays seraient de passifs spectateurs ou des agresseurs, a-t-il déclaré dans une interview à RT.Il a également rappelé que, dans les années 1930, la Pologne représentait l’Allemagne d’Hitler au sein de la Société des Nations, organisation internationale visant à préserver la paix, créée après de la Première Guerre mondiale.
Pourtant, après les accords de Munich de 1938, c’était Varsovie qui, sans y faire officiellement partie, avait arraché de force une partie de la Tchécoslovaquie.
«Rejeter la faute sur l’autre, en essayant d’accuser l’Union soviétique d’être aussi responsable du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale que l’Allemagne nazie est immoral, irresponsable et antihistorique», selon le sénateur.
Il a également ajouté que certains pays, qui n’avaient pas lutté par leurs propres moyens contre le nazisme ou qui avaient même collaboré avec l’Allemagne nazie, faisaient beaucoup d’efforts afin de présenter l’histoire de la Seconde Guerre mondiale sous un jour plus favorable pour ces États.
Auparavant, le ministre polonais des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, avait déclaré que l’URSS «avait contribué» au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, car elle «avait agressé la Pologne de concert avec l’Allemagne».En juin, les autorités polonaises ont adopté des amendements à la loi sur l’interdiction de la propagande communisme, prévoyant le démantèlement des monuments à l’Armée rouge.
Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié de provocation la décision de Varsovie.