Les statistiques de PornoHub montrent que ce site classé X est consulté depuis la Corée du Nord. Ces informations permettent de faire la lumière sur les préférences de l’élite locale et dissipe le mythe de l’isolement total du reste du monde de cette dernière
En analysant les statistiques des entrées, PornHub, un des plus grands sites classés X au monde, a récemment fait une découverte qui n’est pas sans intérêt. Au cours des années 2016-2017, quelques milliers de visites ont été effectuées depuis la Corée du Nord. Et bien que ce nombre ne soit qu’une goutte dans l’océan, ces statistiques permettent de faire des déductions sur les préférences des Nord-coréens.
À en juger par les statistiques fournies par PornHub, les visiteurs nord-coréens préfèrent les femmes asiatiques et ce sont les vidéos avec des actrices X nippones qui sont les plus visualisées depuis la Corée du Nord.La question qui se pose est de savoir qui en Corée du Nord peut visiter de pareils sites? Les touristes étrangers n’y ont pas d’accès libre au réseau mondial et sont surveillés en permanence. Les citoyens ordinaires ne sont, quant à eux, connectés qu’au réseau interne, Kwangmyong, qui ne donne pas accès à Internet. Donc, ce n’est que l’élite coréenne qui peut y accéder.
Les statistiques de PornHub indiquent en outre que 53% des utilisateurs accèdent à ce site via des ordinateurs, 36% via des téléphones portables et 11% via des tablettes. Cela signifie que l’élite nord-coréenne bénéficie d’accès au réseau par fil et sans fil et laisse penser que des institutions gouvernementales sont équipées de points Wi-Fi.
Ces données permettent de faire la lumière sur l’élite nord-coréenne et sur ses préférences, estime Dmitri Verkhotourov, observateur de Sputnik Japon. Primo, on voit que rien de ce qui est humain ne leur est étranger et il ne faut pas imaginer qu’ils sont tellement possédés par les idées communistes qu’ils ne pensent à rien d’autre qu’à la lutte révolutionnaire.Secundo, les autorités suprêmes semblent relâcher progressivement le contrôle sur l’élite locale si cette dernière se permet ce genre de libertés, sachant que le code pénal du pays prévoit minimum un an de travaux de correction pour le transport ou la diffusion de contenu porno, juge-t-il.
Tertio, l’isolation de l’élite coréenne du reste du monde est quelque peu exagérée. Elle a accès à internet et sait, en conséquence, ce qu’on pense de la Corée du Nord, poursuit l’observateur.