S’emparant de la plume du New York Times, la Main du Kremlin tire une nouvelle salve contre son voisin ukrainien, crie-t-on à Kiev, alors que l’Ukraine s’est retrouvée au cœur d’un scandale autour des missiles nord-coréens… Ce n’est que par pitié pour le journal américain que l’Ukraine ne contre-attaquera pas
«J’estime avec un haut degré de certitude que cette intervention dans la presse a pu être inspirée par nos « amis » de Russie. Parce qu’ils sont intéressés à baisser le classement de notre pays, qui affiche son ambition dans des projets [spatiaux]», a-t-il indiqué.
Mais comme Washington est un «partenaire stratégique de l’Ukraine dans les projets spatiaux», le responsable a promis de se garder d’attaquer le New York Times en justice. D’autant plus que la réputation de l’Ukraine était à l’abri:
«J’estime qu'[elle] ne sera pas ternie, car la réputation de l’Ukraine repose sur les avancées obtenues par le pays dans les projets internationaux. Les spécialités l’évaluent correctement: ce n’est qu’un bruit autour du rien», a expliqué M. Radtchenko avant de répéter: «C’est-à-dire, une tentative de porter par n’importe quel moyen un coup sur notre classement.»
Se référant à une recherche réalisée par Michael Elleman, de l’Institut international des études stratégiques, et aux données des services secrets américains, le journal New York Times a révélé lundi que les engins utilisés lors des derniers essais nord-coréens étaient dotés de moteurs réalisés sur la base du RD-250, un moteur qui était jadis fabriqué par une usine de l’ex-Union soviétique dans ce qui est aujourd’hui l’Ukraine.Alexandre Tourtchinov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, n’a pas tardé à réagir à cette publication, déclarant que les entreprises de défense et de l’aérospatiale ukrainiennes n’avaient livré ni armements, ni technologies militaires à Pyongyang. Le bureau de construction Ioujmach a également nié avoir tout lien avec le programme balistique ukrainien.
Toutefois, le constructeur en chef de Ioujmach a déclaré ce mardi qu’en 2012 deux citoyens nord-coréens avaient été jugés pour espionnage dans l’usine et n’a pas exclu que quelqu’un ait pu fabriquer une réplique du moteur ukrainien.