L’Arabie saoudite est la première responsable de l’épidémie de choléra au Yémen

L’Arabie saoudite est la première responsable de l’épidémie de choléra au Yémen, son armée ayant détruit la quasi-totalité des hôpitaux dans le pays et rendu l’accès à l’eau potable difficile pour la population

La vaste épidémie de choléra qui s’est récemment déclarée au Yémen est une conséquence logique de la politique militaire de l’Arabie saoudite visant à déstabiliser la région, déclarent des médecins dans la revue britannique Lancet.

«Les frappes aériennes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite ont détruit les hôpitaux et les systèmes d’approvisionnement en eau et ont obligé les gens à vivre dans des conditions de promiscuité insalubres. Compte tenu du rôle joué par la coalition dans la destruction de l’infrastructure du Yémen, il est extrêmement surprenant que l’UNICEF ait récemment loué la «générosité» de l’Arabie saoudite qui a débloqué 67 millions de dollars pour la lutte contre le choléra», a déclaré Jonathan Kennedy de la Queen Mary University de Londres.

Selon lui, l’épidémie s’est déclarée et continue de sévir au Yémen à cause de l’Arabie saoudite et de ses alliés, et indirectement par la faute des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne qui livrent les armes aux pays arabes et dont les gouvernements offrent un soutien logistique et en termes de renseignement.

«Actuellement, l’Arabie saoudite est une alliée des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Nos sociétés vendent à Riyad une énorme quantité de matériel militaire et d’armements, tandis que les départements militaires la soutiennent au niveau de la logistique et du renseignement. Ces actions de Washington et de Londres permettent à l’armée de l’Arabie saoudite de bombarder en permanence le Yémen et de bloquer ses ports. Ce qui nous permet d’affirmer que les Etats-Unis tout comme la Grande-Bretagne ont joué un rôle clé dans la création de conditions favorables à la dissémination du choléra», conclut le médecin.

Avec plus de 250 00 cas répertoriés, le Yémen est en proie à une vaste épidémie de choléra depuis 4 mois. L’état déplorable des installations sanitaires et l’accès limité à l’eau potable, accentuent la vulnérabilité de la population prise au piège du conflit.

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