A Calais (Nord de la France) l’association « L’Auberge des migrants » a interrogé quelques dizaines de migrants.
Depuis le démantèlement de la « Jungle » en octobre-novembre 2016, les migrants de Calais dorment à la belle étoile, plus aucune tente n’étant tolérée par les autorités.
Selon une enquête publiée ce lundi par l’association « L’Auberge des migrants », les conditions de vie de migrants sont extrêmement précaires.
Répondant à un questionnaire de l’association, 162 d’entre eux ont affirmé dormir moins de quatre heures par nuit, la moyenne se situe à trois heures et demie. Trois quarts d’entre eux ont dénoncé une confiscation de leurs couvertures par la police ou des agents de nettoyage au cours des sept jours précédents.
Leur afflux ne se tarit pourtant pas, alors qu’ils tentent de gagner l’Angleterre. L’Etat estime leur nombre à 450, mais l’association avance le chiffre de 750. 39% des migrants ayant répondu au questionnaire sont à Calais moins d’un mois, ce qui témoigne de la poursuite d’un flux d’arrivées malgré la politique dissuasive du gouvernement.
Les conditions de vie des migrants dans le Calaisis ont été dénoncées de nombreuses fois ces derniers mois par plusieurs associations, aussi que par le Défenseur des Droits Jacques Toubon qui, le 14 juin, avait déploré des atteintes aux droits « d’une exceptionnelle et inédite gravité. »