Ces armes chimiques des Etats-Unis aux forces de Saddam Hussein

La justice iranienne a exigé de l’administration américaine qu’elle paye une indemnité de 245 millions de dollars (208 millions d’euros) à ceux qui ont subi des attaques à l’arme chimique, fournies à l’Irak par les Etats-Unis aux forces de Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988

Le porte-parole de la justice iranienne, Gholamhussein Mohseni Ejei, a déclaré le 20 août, lors d’une conférence de presse à Téhéran, qu’un tribunal iranien avait rendu un jugement, selon lequel les autorités américaines devaient payer près de 208 millions d’euros à 18 victimes des attaques chimiques de l’armée de Saddam Hussein, soutenue à l’époque par Washington, a signalé l’agence de presse iranienne Fars.

«Un certain nombre de personnes qui avaient été blessées au cours des attaques chimiques ont intenté un procès et le tribunal a rendu une décision pour 18 personnes qui ont été blessées ou retrouvées mortes et a estimé leur indemnisation», a déclaré M. Mohseni.

Auparavant, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans un discours à l’occasion du 30ème anniversaire de l’attaque chimique effectuée par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein contre la ville de Sardasht, dans la province de Khuzestan a critiqué les États-Unis pour leur deux poids, deux mesures, en matière d’utilisation d’armes chimiques.

Les États-Unis ont fourni un soutien à l’Iraq pendant la guerre Iran-Irak. Selon les documents du Sénat des États-Unis, les livraisons comprenaient notamment des micro-organismes et des matériaux identiques à ceux retrouvés par les experts de l’ONU dans les restes d’armes chimiques utilisées par les forces irakiennes au cours des hostilités.La guerre sanglante entre l’Iran et l’Irak de 1980-1988 a coûté la vie à entre 500,000 et 1,2 million de personnes et a causé à l’économie de chaque pays des pertes de quelque 500 milliards de dollars (425 milliards d’euros). Les combats ont eu lieu pour le contrôle des territoires le long de la rivière Chatt-el-Arab et des zones pétrolifères de la province iranienne de Khuzestan. Suite à ce conflit, aucun changement significatif dans l’équilibre politique de la région n’a eu lieu.

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