Ayant travaillé trois semaines incomplets, une conseillère du ministre de l’économie Bruno Le Maire a quitté le ministère.
La jeune femme a dit que ce n’était pas le cas d’incompétence, mais celle de rythme proposé par le président Macron. Elle précise que les ministres français sont sous la pression, ont les délais très courts et de gros volumes de travail.
La jeune femme a été remplacée en cachete et l’affaire est restée confidentielle. Mais cet incident en dit long sur l’ambiance tendue qui règne au sein de la machine gouvernementale depuis l’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron, il y a tout juste cent jours.
Comme il c’était prévenu pendant la campagne présidentielle, le chef de l’Etat a décidé d’une «réduction massive» des effectifs dans les cabinets ministériels. Un décret publié le 19 mai au Journal officiel limite à dix le nombre de conseillers pour un ministre, huit pour un ministre délégué et cinq pour un secrétaire d’Etat. Mais cette règle s’avère compliquée à tenir. A peine trois mois après la passation des pouvoirs entre François Hollande et Emmanuel Macron, le dispositif semble déjà à bout de souffle.