C’était il y a deux ans jour juste. Le 21 août 2015 à Bruxelles, Ayoub El-Khazzani monte à Amsterdam à bord du Thalys numéru 9364 pour partir à Paris. Dans la voiture 12 un homme a ouvert le feu.
Ce qui promettait d’être un carnage sera évité par l’intervention de trois militaires américains présents à bord, qui maîtrisent le forcené. Le pire est évité mais le terroriste présumé a tout de même eu le temps de blesser encore plusieurs personnes.
L’auteur présumé, un Marocain de 25 ans a été rapidement arrêté. Le jeune homme, qui a séjourné plusieurs années en Espagne, est connu là-bas pour trafic de drogue. S’il nie toute visée terroriste dans l’attaque du Thalys, le suspect a pourtant été signalé en février 2014 par les services espagnols à leurs confrères français comme appartenant à la mouvance islamiste radicale et fiché S par les services du renseignement français.
Si au début de l’enquête, la piste du loup solitaire est envisagée, les enquêteurs découvrent finalement qu’Ayoub El-Khazzani aurait en réalité été téléguidé par le groupe Etat islamique (EI) et serait lié aux auteurs des attentats du 13 novembre. El-Khazzani raconte alors comment il s’est rendu en Syrie. Il n’y passera que six jours, le temps d’une formation éclair au maniement de la kalachnikov, mais réussira à convaincre l’EI qu’il est fin prêt et déterminé à commettre un attentat sur le sol européen. C’est ainsi qu’il retourne en Belgique, accompagné d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des futurs attentats de Paris. Les deux hommes parviennent à traverser l’Europe, aidés d’un éclaireur qui les informe en temps réel de l’itinéraire à suivre sur la route des migrants.