La chancelière allemande a souligné que la Turquie ne devait pas «abuser» d’Interpol

Approuvant la décision de la justice espagnole de remettre en liberté l’écrivain allemand d’origine turque Dogan Akhanli, poursuivi par Ankara, la chancelière allemande a souligné que la Turquie ne devait pas «abuser» d’Interpol

«On ne doit pas abuser des organisations internationales comme Interpol», a déclaré dimanche la chancelière allemande Angela Merkel sur la chaîne RTL, s’exprimant sur le cas de Dogan Akhanli, un écrivain germano-turc qui écrit notamment sur les droits de l’homme en Turquie.

La chancelière s’est félicitée de la remise en liberté par la justice espagnole de l’écrivain allemand d’origine turque, interpellé à la demande d’Ankara.M. Akhanli avait été arrêté samedi en Espagne, à la demande de la Turquie, par des policiers espagnols opérant sur mandat d’Interpol.

Il a été remis en liberté dimanche à condition de rester à Madrid après les protestations de Berlin, dont les relations avec Ankara se sont nettement dégradées depuis le putsch manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan l’an dernier, rappelle l’AFP.

Selon son avocat Illias Uyar, l’écrivain est libéré en attendant que la Turquie demande formellement son extradition.Angela Merkel a également indiqué que Berlin était en contact étroit avec les autorités espagnoles et qu’elle était disposée à appeler son homologue Mariano Rajoy si nécessaire.

L’auteur, qui a notamment écrit une trilogie évoquant le génocide des Arméniens de 1915-1917, vit depuis 1992 à Cologne.

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