Les forces irakiennes ont repris lundi à l’organisation État islamique (EI) plusieurs villages aux abords de son bastion de Tal Afar, l’un des derniers dans le pays, s’approchant désormais de la ville que des milliers de civils fuient selon l’ONU.
Dans l’étendue désertique de la plaine de Ninive, les convois de blindés et de chars se déplaçaient en direction de Tal Afar, cité historique située à 70 kilomètres à l’ouest de Mossoul, la deuxième ville d’Irak reprise début juillet à l’EI. Les bombardements de l’artillerie se poursuivaient en direction de Tal Afar, a rapporté un photographe de l’AFP.
Au deuxième jour de leur offensive soutenue par la coalition internationale dirigée par les États-Unis, les forces de l’armée irakienne, de la police fédérale et locale, du contre-terrorisme et 20 000 membres de l’organisation paramilitaire Hachd al-Chaabi, étaient en fin de journée dans les faubourgs de Tal Afar.
Elles espèrent désormais se positionner sur tous les axes autour de la ville pour encercler totalement le fief djihadiste, ont indiqué à l’AFP des commandants sur le terrain.
Depuis dimanche, la police fédérale a affirmé avoir repris cinq villages sur le front ouest de Tal Afar. Ses hommes ne sont plus désormais qu’à «des centaines de mètres d’al-Kifah», premier quartier de Tal Afar depuis l’ouest, a indiqué dans un communiqué son chef Raëd Chaker Jawdat.
Les unités du contre-terrorisme, qui progressent depuis le sud-ouest, ont, elles, repris cinq villages où elles ont «hissé le drapeau irakien», selon un communiqué du Commandement conjoint des opérations (JOC).