Pour un président récemment élu, Donald Trump a un taux de satisfaction –environ 37%– particulièrement bas. Compte tenu du chaos de ses premiers mois de présidence, certains prédisent qu’il pourrait démissionner ou être destitué avant la fin de son mandat.
Pourtant, à la Maison-Blanche, plusieurs conseillers du président sont déjà chargés d’organiser sa réélection en 2020. Dans les mois à venir, Trump va participer à de nombreux événements pour lever des fonds de campagne, et des conseillers en communication vont d’ores et déjà préparer le terrain de sa campagne dans des Etats clés.
Selon Politico, l’équipe stratégique du président a dressé une liste d’adversaires démocrates potentiels. Parmi eux, on retrouve des sénateurs populaires comme Elizabeth Warren du Massachusetts et Sherrod Brown de l’Ohio, mais aussi des outsiders comme le PDG de Starbucks Howard Schultz et le PDG de Facebook Mark Zuckerberg.
Si Schultz a nié les rumeurs d’une candidature à plusieurs reprises, Zuckerberg, qui a aussi nié les rumeurs, a un comportement qui pourrait laisser penser qu’il se prépare à faire campagne.
En effet, depuis le début de 2017, il sillonne les Etats-Unis pour rencontrer des Américains de tous horizons, dans des fermes, des usines et des restaurants au quatre coins du pays. Il est aussi publiquement revenu sur son athéisme, dans un pays où aucun élu au Congrès n’est ouvertement athée.
Il vient également d’embaucher Joel Benenson, un ancien conseiller des campagnes présidentielles de Barack Obama et d’Hillary Clinton. S’il a été officiellement recruté pour s’occuper de philanthropie, Benenson affiche un profil politique qui alimente les rumeurs d’ambitions présidentielles de Zuckerberg. D’autant plus qu’en janvier, le jeune patron a aussi recruté deux anciens directeurs de campagne pour sa fondation: David Plouffe, de la campagne d’Obama en 2008, et Ken Mehlman, qui a aidé George W. Bush à être réélu en 2004.
Un institut de sondages a déjà pris la peine de mesurer l’intérêt des Américains pour un président Zuckerberg. Sur 836 électeurs interviewés en Caroline du Nord à propos d’un duel présidentiel Trump-Zuckerberg, environ 40% ont dit qu’ils voteraient pour l’actuel président, et 40% pour le PDG de Facebook.
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