Le ministère de la justice états-unien a partiellement retiré une réquisition judiciaire communiquée en août à l’hébergeur d’un site Web anti-Trump. Si elle avait été suivie, elle aurait permis au ministère d’obtenir 1,3 million d’adresses IP de personnes ayant visité le site, qui coordonnait des manifestations de protestation lors de l’investiture de Donald Trump.
Dreamhost, l’hébergeur de disruptj20.org, un site créé pour organiser les manifestations en marge de la cérémonie d’investiture du 45e président américain, s’était vu demander de fournir des données complètes sur les visiteurs du site. Or, l’adresse IP peut dans de nombreux cas permettre d’identifier la personne à l’origine d’une connexion, et cette réquisition avait provoqué une vague de protestations.
Le procureur fédéral chargé du dossier a précisé le 12 août que « le gouvernement ne s’intéress [ait] pas aux informations liées aux 1,3 million d’adresses IP évoquées par Dreamhost », et explique n’avoir pas eu connaissance du volume de connexions au site lors de sa demande initiale. Des explications qui ne rassurent pas l’avocat Mark Rumold, de l’association Electronic Frontier Foundation, qui défend Dreamhost. « Ils ont commencé par une pêche au filet doublée d’une chasse aux sorcières, et désormais ils ne font plus que la chasse aux sorcières », a-t-il déclaré.