L’homme d’affaires américano-britannique William Browder, accusé par la Russie d’achat illégal de 200 millions d’obligations de Gazprom, d’évasion fiscale et de faillite intentionnelle de plusieurs entreprises, a estimé que l’homme le plus riche au monde était le Président russe et a chiffré ses revenus
Le chef du Kremlin serait l’homme le plus riche au monde, a affirmé William Browder, cofondateur et dirigeant du fonds d’investissement Hermitage Capital, cité par le Foreign Policy.
«Je crois que Vladimir Poutine est l’homme le plus riche», a déclaré jeudi l’homme d’affaires américano-britannique lors de son témoignage au Sénat américain. «Je pense que sa fortune s’élève à 200 milliards de dollars [170 milliards d’euros]. Cet argent est stocké dans des banques à travers le monde, aux États-Unis et ailleurs.»
Le financier a témoigné jeudi 27 juillet devant le comité judiciaire du Sénat américain enquêtant sur la prétendue «ingérence» russe dans la campagne présidentielle aux États-Unis en 2016.Selon lui, le principal objectif du Président Poutine est d’annuler la loi Magnitski, instaurant des sanctions économiques et des interdictions de visas pour les fonctionnaires russes soupçonnés d’être impliqués dans la mort de Sergueï Magnitski, adoptée par le Congrès américain et Barack Obama en 2012.
En plus, l’avocate russe Natalia Vesselnitskaïa, que le fils aîné de Donald Trump a rencontrée en juin 2016, travaillerait directement pour le Kremlin et tenterait d’influer sur l’administration de la Maison-Blanche afin qu’elle mette fin à la loi Magnitski, a ajouté M.Browder.
Le 11 juillet 2013, un tribunal de Moscou a condamné William Browder par contumace à neuf ans d’emprisonnement, accusé d’achat illégal de 200 millions d’obligations de Gazprom, de faillite intentionnelle de plusieurs sociétés, ainsi que d’évasion fiscale d’un montant total de plus de 522 millions de roubles (environ 7,46 millions d’euros) via des falsifications de déclarations de revenus et des utilisations illégales de prestations destinées aux handicapés. L’homme d’affaires a été reconnu complice du crime et la Russie a annoncé lancer un mandat d’arrêt international à son encontre.
Cela fait plusieurs semaines que l’avocate russe Natalia Vesselnitskaïa se trouve au cœur d’une polémique après que le New York Times a annoncé qu’en 2016 l’avocate avait rencontré Donald Trump Jr. en affirmant qu’elle avait des documents compromettants sur l’ex-candidate au poste présidentiel Hillary Clinton. Selon le fils du Président, «les informations compromettantes» ont été utilisées uniquement comme prétexte pour cette rencontre et il s’est très vite avéré que Mme Vesselnitskaïa «n’avait pas d’information importante».Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que le Kremlin ne possédait aucune information sur cette avocate. Le Président Trump a de son côté affirmé que l’avocate ne représentait pas les intérêts du gouvernement russe.