Des radars dans les îles de Palaos. Les Etats-Unis ont annoncé l’installation de ce système en Micronésie pour augmenter ses capacités de surveillance du Pacifique ouest menacé récemment par la Corée du Nord.
Dans un communiqué conjoint daté du 21 août, le département américain de la défense et le gouvernement des Palaos expliquent qu’ils sont en train de finaliser le choix de sites.
L’archipel est indépendant depuis 1994, mais entretient des liens étroits avec Washington et ses institutions sont calquées sur les institutions américaines. Les Etats-Unis assurent la défense de cette république insulaire de 22 000 habitants, aux termes d’un pacte qui donne à l’armée américaine accès à ses îles. Aucun militaire n’y est toutefois déployé actuellement.
Sanctuaire marin
L’archipel est situé à environ 1 300 kilomètres au sud-ouest de Guam. Pyongyang a menacé de tirer une salve de missiles à proximité de ce territoire américain du Pacifique, tandis que le président Donald Trump menaçait de déchaîner sur la Corée du Nord de « feu et la colère ».
Washington a proposé d’installer des radars aux Palaos le 18 juillet, soit avant la crise actuelle avec le régime nord-coréen, précise cependant le communiqué : « Ce projet est essentiel pour le bien-être des domaines aérien et maritime de la République des Palaos ainsi que pour la capacité des Etats-Unis à continuer d’assurer la défense » de l’archipel.
Les nouveaux systèmes permettront par ailleurs de surveiller un gigantesque sanctuaire marin de 500 000 kilomètres carrés, soit la taille de l’Espagne, créé en 2015. L’archipel a du mal à défendre ce site, en particulier contre la pêche illégale.