Tragédie catalane : imam Es Satty avait une vraie base arrière en Belgique

Le cerveau des attentats espagnols avait en réalité une vraie base arrière en Belgique

Depuis les révélations faites le week-end dernier par le bourgmestre de Vilvorde, Hans Bonte, sur la présence l’année dernière en Belgique de l’imam Es Satty, plusieurs informations ont circulé sur la tentative par cet imam de rejoindre les fidèles d’une mosquée de Diegem, en Brabant flamand. Mosquée où on lui aurait refusé l’accès, l’homme n’apportant pas la preuve d’un passé judiciaire vierge.

Mardi soir, l’information selon laquelle l’imam Es Satty détenait un billet d’avion pour Bruxelles est également sortie. Et chacun en est resté là sur les liens entre la Belgique et cet imam, comme si le cerveau présumé des attentats de Barcelone se contentait de voyager seul en Belgique, à la recherche d’une mosquée qui l’accepterait, son sac à dos sur l’épaule, dormant sans doute d’un hôtel à l’autre.

Les liens entre l’imam Es Satty et la Belgique sont en réalité bien plus forts que cela, ils vont loin au-delà de simples allers et retours Bruxelles – Barcelone.

En Belgique, il n’était pas seul, perdu tel un touriste parti explorer de nouveaux horizons. Il avait sa base arrière chez nous. Une base bel et bien située à Vilvorde. A part cela, la famille de l’imam espagnol vit en Belgique, l’imam logeait régulièrement lors de ses visites chez son cousin, domicilié à Vilvorde.

On apprend également qu’outre une tentative à la mosquée de Diegem, où on n’a pas voulu de lui, l’imam aurait tenté, à plusieurs reprises, de recruter de futurs terroristes en Belgique. Ce qui ne signifie pas qu’il y soit parvenu.

L’enquête belge se poursuit activement afin d’éclaircir ce volet belge du parcours de l’imam décédé lors de l’explosion de la maison d’Alcanar. C’est la PJF d’Anvers qui est chargée du dossier, à la demande du parquet fédéral. Et il semble bien que les connexions entre l’imam, sa famille en Belgique, et le reste, soient de plus en plus claires aux yeux des enquêteurs. Mais, malheureusement, du côté du parquet fédéral, on se limite simplement à répondre que l’enquête suit son cours…