Le chef du principal parti d’opposition turc a accusé le président Recep Tayyip Erdogan de diriger le pays en « tyran », affirmant que toute la population avait « soif de justice » lors de l’ouverture samedi d’un « Congrès pour la justice » inédit en Turquie.
« Il n’y a pas de droit, de loi ou de justice dans ce pays », a déclaré Kemal Kiliçdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), devant des milliers de ses partisans.
« Ce n’est pas une personne, mais 80 millions (l’ensemble de la population turque, NDLR) qui ont soif de justice », a-t-il ajouté.
« C’est mon devoir de réclamer justice. C’est mon devoir de me tenir au côté des innocents et contre les tyrans », a encore dit le chef du CHP.
M. Kiliçdaroglu tient ce congrès dans la foulée de la « marche pour la justice » au cours de laquelle il a parcouru à pied les quelque 450 kilomètres qui séparent Ankara d’Istanbul.
Cette initiative avait rencontré un succès inattendu, ralliant une foule croissante tout au long de son parcours. Des centaines de milliers de personnes avaient participé au rassemblement final de la marche, début juillet.
Le Congrès se tient dans la province de Canakkale (nord-ouest) et doit se poursuivre pendant quatre jours.