Les journaux allemands commentent une étude de la Fondation Bertelsmann sur l’intégration des musulmans en Allemagne. Ils reviennent également sur la campagne électorale.
« L’intégration est réussie, mais l’acceptation fait défaut ». C’est ainsi que la Frankfurter Allgemeine Zeitung résume les conclusions de l’étude. Une étude menée auprès de musulmans qui sont arrivés en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en France et en Grande-Bretagne avant 2010. Par rapport à ces autres pays, constate le quotidien de Francfort, l’Allemagne s’en sort bien, avec notamment les meilleurs résultats concernant l’intégration des migrants musulmans sur le marché du travail. Avec une exception toutefois: les musulmans très croyants qui ont plus de difficultés que les autres à trouver un emploi. Mais ce qui ressort aussi de cette étude, relève la faz, ce sont les réticences qui demeurent au sein de la population allemande: un citoyen sur cinq déclare ne pas vouloir de musulmans comme voisins.
La Süddeutsche Zeitung retient le chiffre de 78%. 78% des musulmans interrogés en Allemagne déclarent avoir des contacts réguliers voire très réguliers avec des non-musulmans dans leur temps libre. Voilà qui vient démentir le préjugé selon lequel cette communauté s’isole du reste de la société, affirme le quotidien de Munich.
Et le journal de souligner que les musulmans ne portent pas l’entière responsabilité de leur intégration: l’Etat et la socitété majoritaire doivent aussi leur permettre de prendre part à la vie civique.
Les quotidiens évoquent également la campagne électorale en vue des législatives du 24 septembre
Quel est le thème qui, ces dernières années, a le plus préoccupé, énervé et touché les Allemands ? La politique migratoire de la chancelière bien sûr! On a même dit que le fait qu’Angela Merkel ait soi-disant ouvert les frontières avait repolitisé le pays. Alors, s’interroge le quotidien, pourquoi est-ce que les réfugiés ne jouent quasiment aucun rôle dans la campagne électorale ? La réponse est simple : parce que les réfugiés qui viennent en Allemagne sont de moins en moins nombreux.
De nombreux gymnases ont été réquisitionnés pour accueillir les réfugiés
Les communes allemandes et ceux qui fréquentent les gymnases qui avaient été réquisitionnés n’ont plus de problème. En revanche, la situation de ceux qui fuient la guerre et la misère, elle, n’a pas changé.
Pour le Darmstädter Echo, la campagne actuelle ressemble à celle du milieu des années 1990, sous le règne d’Helmut Kohl: tout fonctionne encore à peu près, mais l’enthousiasme n’est pas au rendez-vous.
C’est ce que confirme la Volksstimme de Magdebourg: près de la moitié de la population pense que les résultats des élections sont joués d’avance. Mais, s’insurge le quotidien, ce n’est pas le cas: de nombreux électeurs ont encore le coeur qui balance entre deux partis, les conservateurs de la CDU et les sociaux-démcrates du SPD, ou encore la CDU et les libéraux du FDP, ainsi qu’entre le SPD et les Verts. Ceux qui pensent que tout est acquis pourraient bien avoir une mauvaise surprise.