Comme les incidents avec les avions hybrides US Osprey, en mesure de décoller et de se poser verticalement ou horizontalement, ont abouti à «une plus grande méfiance envers les gouvernements américain et japonais», le parlement de l’île japonaise d’Okinawa exhorte le gouvernement du pays de mettre un terme aux vols d’aéronefs américains
L’assemblée législative de la préfecture japonaise d’Okinawa a adopté lundi une résolution de protestation à l’encontre des États-Unis ainsi qu’un appel au gouvernement japonais exigeant de suspendre les vols d’avions hybrides américains Osprey, annonce l’agence Kyodo.
Les autorités d’Okinawa, île qui abrite la base américaine de Futenma, où sont basés des Osprey, demandent de ne plus y déployer d’avions américains et de suspendre l’utilisation de cet aérodrome militaire jusqu’en février 2019.Cette décision est suscitée par un nombre croissant d’incidents impliquant les appareils US qui a abouti à «une plus grande méfiance envers les gouvernements américain et japonais».
En décembre 2016, un Osprey s’est écrasé près d’Okinawa lors d’exercices de ravitaillement en vol. Un autre crash s’est produit non loin de la côte australienne le 5 août dernier. Les habitants d’Okinawa craignent pour leur sécurité, surtout étant donné que la base de Futenma est située dans le centre de la ville densément peuplée de Ginowan.
Après l’incident en Australie, les autorités d’Okinawa ont protesté auprès du commandement des Forces armées américaines déployé dans la préfecture contre les vols d’avions hybrides Osprey, qui continuent malgré les catastrophes. Néanmoins, le commandant a répondu que des avions hybrides volaient dans le monde entier et que ce n’était pas dangereux.
«On ne peut pas contenir l’indignation face à l’attitude dédaigneuse de l’armée américaine qui a ignoré la voix de la population et de la préfecture», lit-on dans l’appel au gouvernement japonais.
Selon les médias d’Okinawa, la résolution de protestation est adressée au commandement des Forces armées américaines dans cette préfecture et également au consulat général des États-Unis. Le document a été en outre envoyé au Premier ministre du Japon, Shinzo Abe, et au ministre de la Défense du pays, Itsunori Onodera.Bien que l’île d’Okinawa ne représente que 0,6% du territoire japonais, elle abrite 74% des installations militaires américaines et plus de la moitié de toutes les forces américaines déployées au Japon. Selon l’administration de la préfecture, 25.800 militaires américains et 19.000 membres de leurs familles et civils américains se trouvent à Okinawa.