En Allemagne, la police expérimente actuellement un logiciel de reconnaissance faciale. Le pays a connu depuis l’été dernier plusieurs attentats et une série de fausses alertes.
C’est donc pour pallier ce problème qu’un tel logiciel fait l’objet d’une expérience dans la petite gare berlinoise de Südkreuz avec au moins 300 volontaires.
Afin de connaître le taux de réussite du logiciel, le système doit savoir à quelle fréquence les personnes tests passent réellement l’entrée ou la sortie de la gare. Pour l’expérience, les visages des volontaires ont donc été scannés et ils portent une puce supplémentaire dans leur poche.
Une puce qui suscite la polémique
Elle permet, selon certains activistes, de collecter et de stocker des données personnelles. Ce qui fait craindre une violation des libertés publiques.
Plus encore, la mise en oeuvre de ce système fait redouter l’enregistrement de milliers de visages de passants dans des banques de données sans l’autorisation des personnes concernées.
Des critiques que réfute le ministère fédéral de l’Intérieur qui assure que le logiciel se limite à cibler des suspects sans restreindre les libertés de passants non concernés par l’enquête. Dans tous les cas, si l’expérience s’avère positive, les autorités envisagent déjà une mise en œuvre dépassant la lutte antiterroriste, notamment pour des crimes graves.