Le ministère américain de la Défense a mis en application l’interdiction du service militaire aux personnes transgenres, tel qu’ordonné par le Président américain. Néanmoins, tous les licenciements doivent être suspendus jusqu’à l’obtention des résultats des enquêtes appropriées, a rapporté le chef du Pentagone James Mattis
Le chef du Pentagone James Mattis a commenté la décision du Président américain d’interdire aux personnes transgenres de servir dans l’armée.
«Le Pentagone se conformera aux ordres du Président relativement aux changements dans la politique, en menant des consultations avec le département de la Sécurité intérieure. Comme cela a été annoncé, nous élaborerons le projet des enquêtes et de la réalisation de la décision qui inclura des étapes visant à augmenter l’aptitude opérationnelle, l’efficacité ainsi que la cohésion des unités militaires, en tenant compte du budget et conformément à la loi», a expliqué M.Mattis.
En outre, il a relaté qu’une commission spéciale serait créée pour mettre au point les méthodes d’application de la décision présidentielle. Pour l’instant, la politique déjà en vigueur sera appliquée aux militaires en service, a-t-il souligné.
Précédemment, Donald Trump a signé un document visant à interdire aux personnes transgenres de servir dans l’armée, mettant en avant la baisse de l’efficacité de l’armée, l’augmentation des coûts et des perturbations dans les rangs. Selon Trump, l’interdiction de l’armée aux personnes transgenres abolie par l’administration du précédent Président américain Barack Obama, pourrait avoir des conséquences négatives pour l’armée américaine.
Jim Mattis et les services de sécurité intérieure américains devront soumettre à la Maison Blanche d’ici la mi-février un plan de mise en œuvre de cette nouvelle politique.D’après les estimations, de 1.320 à 15.000 personnes transgenres servent dans l’armée américaine sur 1,3 million de militaires en service actif.
Cinq soldats transgenres ont porté plainte contre Donald Trump et le Pentagone début août. Les cinq femmes dénoncent notamment l’incertitude qui entoure leur avenir, expliquant notamment qu’elles ne savent pas si elles conserveront leur poste.