Le ministre Martin Coiteux juge «préoccupant» que le véhicule du président du Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) ait été incendié plus tôt ce mois-ci, annonce Lapresse.ca
Si l’enquête policière démontre qu’il s’agit en plus d’un crime haineux, dit-il, «c’est encore plus inacceptable».
«[Un crime haineux] vise les gens pour leur appartenance à une communauté, (…) pour leur appartenance à une religion, ça vise des gens parce qu’ils ont une couleur de peau particulière, alors ça vise les gens pour ce qu’ils sont, imaginez! C’est inacceptable, ça sera toujours inacceptable, ce n’est pas le Québec qu’on veut et on va toujours lutter et affirmer très haut et fortement nos valeurs par rapport à l’inclusion», a-t-il déclaré lors d’une mêlée de presse à la sortie du conseil des ministres, mercredi après-midi.
«Le fait que la police confirme qu’elle enquête désormais sur quelque chose de nature criminelle, c’est déjà en soi préoccupant, et parmi les hypothèses – mais il faut faire attention, l’enquête doit suivre son cours – il y a la possibilité que ce soit un crime haineux. Alors on va attendre les résultats de l’enquête, mais c’est une couche supplémentaire. Un crime, c’est inacceptable, mais un crime haineux, c’est encore plus inacceptable», a dit M. Coiteux.
Plus tôt ce mercredi, le CCIQ a publié sur sa page Facebook un communiqué dévoilant que le 6 août en pleine nuit, le véhicule du président du centre a été incendié devant son domicile.
«Ce crime haineux visant le président et sa famille s’ajoute à une longue série d’actes haineux contre notre organisme. (…) Comme si ce n’était pas suffisant, des excréments ont été jetés à la porte de la Grande Mosquée de Québec, quelques jours après que cet acte violent ait visé le président du CCIQ», est-il écrit dans le communiqué.
Rapidement, les politiciens ont réagi sur Twitter. Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a écrit: «Un geste d’une violence inacceptable! Soyons unis dans la dénonciation.» Le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legaut, a écrit «je dénonce ce geste répugnant».
Pour Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire, le Québec assiste à une «spirale d’intolérance, de haine», et «c’est épeurant».