Le président américain Donald Trump n’a pas encore pris de décision sur l’avenir d’un programme qui a permis de donner à des centaines de milliers de jeunes sans-papiers l’équivalent d’un permis de séjour, selon la Maison Blanche ce jeudi.
« La décision finale n’a pas été prise », a déclaré la porte-parole Sarah Sanders.
Le programme en question, connu sous son acronyme « Daca », a été créé par décret par l’ancien président démocrate Barack Obama en juin 2012, afin de faire sortir de l’ombre les clandestins arrivés avant l’âge de 16 ans aux Etats-Unis. Les conditions pour en bénéficier étaient notamment d’avoir moins de 31 ans en juin 2012, et d’avoir résidé continuellement dans le pays depuis 2007, sans condamnation grave à son casier judiciaire.
Les bénéficiaires reçoivent la garantie qu’ils ne seront pas expulsés, et peuvent travailler légalement. Daca dure deux ans et est renouvelable. Au 31 mars dernier, près de 800.000 personnes avaient reçu un permis, et environ autant l’avaient renouvelé, selon les statistiques officielles.
Mais la plupart des républicains s’opposent à ce qu’ils considèrent être une « amnistie » injustifiée. Comme candidat, le milliardaire s’était engagé à supprimer le programme, mais après son arrivée à la Maison Blanche, il a déclaré: « nous traiterons de Daca avec du coeur ».
Selon Fox News, Donald Trump devrait annoncer que l’administration n’accorderait plus de permis Daca mais qu’elle n’annulerait pas les permis existants, les laissant en place jusqu’à leur date d’expiration, c’est-à-dire au plus tard jusqu’en 2019 pour ceux qui viennent d’en obtenir un. Une coalition composée d’élus démocrates, de quelques républicains, de grandes entreprises et d’associations défendent ardemment Daca, soulignant qu’il était essentiel face à l’impasse au Congrès depuis des années sur une réforme migratoire.
Une date-butoir pour la décision complique le dossier pour le dirigeant. Dix Etats fédérés, contrôlés par les républicains, avaient donné à l’administration Trump jusqu’au 5 septembre pour supprimer Daca, faute de quoi ils lanceraient une procédure contestant la légalité du programme devant la justice fédérale.