La France veut organiser début 2018 une conférence au Liban sur le retour des réfugiés en Syrie, et une autre à Paris sur les investissements internationaux au Liban, a annoncé aujourd’hui le président Emmanuel Macron après un entretien avec le premier ministre libanais Saad Hariri.
Cette conférence pourrait se tenir à Beyrouth et Paris veut y convier les grands investisseurs internationaux, dont la Banque Mondiale.
Au premier trimestre 2018, « je souhaite pouvoir organiser une conférence sur le retour des réfugiés dans leur pays, impliquant les pays accueillant des réfugiés dans la région, pour que cette question soit pleinement prise en compte dans la stabilisation de la Syrie et de toute la région », a déclaré M. Macron.
« Le sujet des réfugiés est très difficile pour le Liban car cela pèse beaucoup sur l’économie, l’environnement et la sécurité », a commenté de son côté le premier ministre du Liban, qui accueille plus de 1,2 million de réfugiés syriens. Le président français a également annoncé qu’il recevrait le 25 septembre son homologue libanais Michel Aoun pour une visite d’Etat, « la première depuis mon élection, signe de la relation qui unit » la France et le Liban, a-t-il dit.
Paris estime désormais que la destitution du chef de l’Etat syrien ne constitue plus un « préalable » au dialogue. Emmanuel Macron a cependant déclaré lundi que « la reconstitution un jour d’un Etat de droit en Syrie devra s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants de ce pays ».
Saad Hariri a quant à lui déclaré vendredi au quotidien frnçais Le Monde qu' »évidemment » M. Assad « doit partir ». « Si la communauté internationale veut une solution de long terme en Syrie, c’est la seule issue. (…) Ce régime ne contrôle pas son territoire. C’est la Russie et l’Iran qui le contrôlent ».