Dix-huit personnes ont été tuées vendredi soir dans le nord-est du Nigeria lors d’un raid imputé aux djihadistes de Boko Haram, rapportent des témoins et responsables locaux.
Les assaillants, armés de couteaux, ont attaqué à la faveur de l’obscurité la localité de Banki, située à la frontière avec le Cameroun, à 130 km au sud-est de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, l’épicentre de l’insurrection lancée il y a neuf ans par la secte islamiste. Banki abrite des milliers d’habitants déplacés par le conflit. Le bilan de 18 morts a été fourni par le membre d’un groupe d’autodéfense et confirmé par un chef local.
La fréquence des attaques dans le nord-est du Nigeria s’est accrue ces derniers mois, alors que l’armée nigériane affirme avoir quasiment maté l’insurrection. Au moins 172 personnes ont été tuées depuis le 1er juin, selon les calculs de Reuters, qui ne tiennent pas compte du raid de vendredi. Les violences liées à Boko Haram ont fait au moins 20.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire.