La majeure partie d’un convoi d’autocars transportant des djihadistes de l’Etat islamique et leurs familles a quitté les zones contrôlées par l’armée syrienne et n’est plus sous la responsabilité du gouvernement syrien ou de son allié du Hezbollah, a annoncé samedi la milice libanaise.
Des avions de chasse américains ont bien tenté d’empêcher le convoi de reprendre sa route en direction des territoires aux mains des djihadistes dans l’est de la Syrie, a précisé le Hezbollah qui escortait les autocars depuis leur départ de l’ouest du pays. Ces appareils ont également empêché l’acheminement d’aide humanitaire vers les autocars dans lesquels se trouvent des personnes âgées, des blessés et des femmes enceintes.
Six autocars se trouvent toujours dans des régions administrées par les forces gouvernementales syriennes, poursuit le Hezbollah dans un communiqué. Au total, le convoi était composé de 17 autocars transportant environ 300 combattants et 300 civils.
Le Hezbollah et le régime de Damas ont donné leur accord aux djihadistes pour l’évacuation d’une enclave qu’ils occupaient près de la frontière avec le Liban, leur promettant un passage vers les zones tenues par le groupe dans l’est syrien.
La coalition sous commandement américain affirme qu’elle n’a pas approuvé cet accord et qu’elle n’est pas obligée de le respecter. Elle fait également valoir que les combattants qui ont quitté la zone frontalière entre le Liban et la Syrie vont être transférés vers des régions où ils pourront poursuivre leur lutte armée.
Ce transfert a provoqué le mécontentement de l’Irak parce que la destination choisie pour relocaliser les djihadistes est Al Boukamal, près de la frontière irakienne.