Washington et Séoul se sont mis d’accord vendredi pour renforcer les capacités de la Corée du Sud en matière de missiles, quelques jours après le lancement par la Corée du Nord d’un missile balistique au-dessus du Japon.
Le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-In ont eu un entretien téléphonique portant sur « le comportement déstabilisant et porté à l’escalade » de la Corée du Nord, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
« Les deux dirigeants ont décidé de renforcer notre alliance par la coopération dans le domaine de la défense et de renforcer les capacités de défense de la Corée du Sud », a déclaré la présidence américaine.
« Le président Trump a donné son accord de principe pour l’achat prévu par la Corée du Sud d’équipements militaires américains d’une valeur de plusieurs milliards de dollars », a ajouté la Maison Blanche.
Rendant compte de la conversation, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant le porte-parole de la présidence sud-coréenne, a indiqué que MM. Trump et Moon étaient « parvenus à un accord de principe pour réviser la ‘directive en matière de missiles’ dans la mesure souhaitée par la partie sud-coréenne ».
Actuellement, aux termes d’un accord bilatéral de 2001 entre Séoul et Washington, la Corée du Sud est autorisée à détenir des missiles balistiques d’une portée de 800 kilomètres et portant une charge utile de 500 kilos. Elle veut que la charge utile maximale soit doublée et portée à 1.000 kilos.
Lors d’une conversation précédente avec M. Trump, le président Moon avait souhaité un assouplissement des limites régissant les capacités de Séoul dans le domaine des missiles.
Le Pentagone a déclaré qu’il examinait « activement » la possibilité d’une telle révision.