Coupe du monde 2018 : Joie à Damas après l’espoir de qualification de la Syrie pour les compétitions

En guerre depuis six ans, rebelles syriens et partisans du gouvernement ont tous hurlé de joie le 5 septembre, lorsque Omar Al Soma a égalisé contre l’Iran, permettant à la Syrie de rêver à une participation à la Coupe du monde de football 2018.

C’est la première fois depuis le début de la guerre il y a six ans que les habitants de Damas n’avaient pas autant laissé éclater leur joie. Toute la nuit, la population a dansé dans les rues de la capitale syrienne en s’embrassant, après que l’équipe nationale de football a gardé l’espoir de se qualifier pour la première fois de son histoire pour la coupe du monde de football 2018 en Russie grâce à un match nul (2-2) contre l’Iran.

A Damas, tous les cafés étaient bondés de spectateurs passionnés qui assistaient au match, tandis que sur la place principale de la ville, des milliers de Damascènes avaient les yeux rivés sur l’écran géant qui diffusait la rencontre le soir du 5 septembre.

La rencontre laissait présager une fin heureuse. l’Iran, en tête de son groupe et déjà qualifié, jouait pour la fierté. En fonction du résultat du match opposant l’Ouzbékistan à la Corée du Sud, une victoire aurait pu permettre à la Syrie de se qualifier, mais même un match nul donne un espoir à l’équipe nationale de disputer la plus prestigieuse des compétitions de football.

La Syrie a bien démarré la rencontre en marquant le but d’ouverture grâce à une tête de Tamer Haj Mohamad. Mais l’Iran a repris les devants, grâce à deux buts de la star montante iranienne Sardar Azmoun. A la 90e minute, quelques secondes avant la fin de la rencontre, alors que les spectateurs s’étaient résolu à espérer un tirage au sort chanceux pour accéder aux barrages des qualifications, un retournement de situation a mis toute la ville de Damas sans dessus dessous.

Après une interception du ballon au milieu du terrain, la Syrie a mené une contre-attque fulgurante, pulvérisant la défense iranienne et envoyant le ballon dans les filets. Le stade Azadi de Téhéran, qui retenait son souffle a alors explosé de joie, tandis que des supporters syriens envahissaient la pelouse en brandissant des drapeaux de leur pays. A Damas, la joie était encore plus palpable, des milliers de personnes se déversant dans les rues.

Depuis 1986, la Syrie n’a jamais été aussi proche de se qualifier pour une coupe du monde. L’équipe nationale syrienne devra désormais disputer un match de barrage contre l’Australie. Si elle en sort victorieuse, elle devra ensuite battre le quatrième du groupe de la CONCACAF, la confédération qui comprend l’Amérique centrale et l’Amérique du Nord. Les adversaires les plus probables de la Syrie seraient alors le Honduras, le Panama ou les Etats-Unis.