Périn organise une campagne de harcèlement contre les activistes des droits de l’homme qui témoignent aux Nations unies de la répression en Chine, rapporte Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié aujourd’hui.
Ce rapport, intitulé « Les coûts du plaidoyer international : Ingérence de la Chine dans les mécanismes de droits humains des Nations Unies », décrit les efforts de la Chine pour harceler les activistes indépendants, surtout les ressortissants chinois.
Il s’appuie sur des entretiens menés auprès de 55 personnes, dont 20 fonctionnaires et experts de l’ONU, 15 diplomates étrangers et 20 représentants de la société civile chinoise. « Nous avons découvert que la Chine tente systématiquement d’affaiblir la capacité de l’ONU à défendre les droits de l’homme, en Chine mais aussi au plan international », a dit à Reuters Kenneth Roth, directeur exécutif de HRW.
« A tel point que la répression actuelle en Chine est la plus dure depuis celle du mouvement de Tiananmen (en 1989). Il y a plus de choses à cacher et la Chine attache une grande importance à faire taire les critiques sur ses atteintes aux droits de l’homme de plus en plus épouvantables. » Selon Kenneth Roth, la répression menée en Chine s’étend également à l’extérieur de son territoire.
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a réfuté ces accusations, estimant que Pékin jouait un rôle actif aux Nations unies pour le respect des droits de l’homme. « Nous demandons à l’organisation concernée de retirer ses oeillères et de regarder objectivement les travaux de la Chine en faveur des droits de l’homme », a déclaré Geng Shuang en conférence de presse.