«Le renouvellement ne doit pas nous faire peur», mais «suppose le sacrifice et le courage», a déclaré le Pape François, en célébrant une messe en plein air à Medellín, ancienne capitale mondiale du trafic de drogue et troisième étape de son voyage en Colombie.
«En Colombie, il y a beaucoup de situations qui demandent des disciples le style de vie de Jésus, en particulier l’amour converti en faits de non-violence, de réconciliation et de paix», a souligné le souverain pontife argentin, promoteur du processus de pacification engagé par le président Juan Manuel Santos.
«De même que Jésus «secouait» les docteurs de la loi pour qu’ils sortent de leur rigidité, l’Église aujourd’hui est aussi «secouée» par l’Esprit afin qu’elle quitte ses facilités et ses attachements», a ajouté François, 80 ans, dont c’est la première visite pontificale en Colombie.
Il a appelé l’Eglise à «s’engager, bien que pour certains cela semble dire se salir, se souiller». «Il nous est aussi demandé aujourd’hui de grandir en audace» et de ne «pas rester indifférent devant la souffrance des plus démunis» a-t-il ajouté, en se référant au père jésuite Pedro Claver, défenseur des esclaves de Carthagène des Indes.
C’est dans cette cité coloniale colombienne, perle touristique des Caraïbes, mais aussi la ville au taux de pauvreté le plus élevé du pays, que le pape achèvera dimanche sa visite, entamée mercredi, avant de regagner Rome.
Le gouvernement a signé en novembre 2016 un accord de paix historique avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), qui ont fini de déposer les armes à la mi-août et se sont reconverties en parti politique légal, lancé la semaine dernière.